Glucides et exercice : Dois-je en consommer pour l’entraînement ?

Les réserves de glycogène musculaire chutent significativement après une séance d’entraînement intense. Pourtant, certains athlètes choisissent de limiter leur consommation de glucides, misant sur des stratégies restrictives pour optimiser la performance ou la composition corporelle.

Cette approche va à l’encontre de multiples recommandations scientifiques, qui soulignent l’importance de l’apport en glucides pour soutenir l’effort, prévenir la fatigue et accélérer la récupération. La gestion des glucides reste donc un levier essentiel pour ceux qui souhaitent progresser sans compromettre leur santé.

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Les glucides : un allié indispensable pour l’énergie des sportifs ?

Dans le vestiaire, chacun décoche sa routine, mais la science ne varie pas : l’énergie du sportif se construit sur les glucides. Ces nutriments forment le socle, la ressource-clé du muscle en action, en particulier lors d’efforts soutenus ou prolongés. Le glycogène, ce stockage malin du glucose dans les muscles et le foie, s’épuise rapidement dès que le rythme s’accélère. Quand ces réserves de glycogène s’amenuisent, la machine coince : la performance chute, la fatigue s’invite, la lucidité s’effiloche.

L’alimentation du sportif ne se résume pas à une question de calories. Tout se joue sur la qualité, la répartition des macronutriments et la capacité du corps à obtenir rapidement l’énergie dont il a besoin. Sur la piste, dans l’eau ou en salle, l’endurance dépend avant tout du niveau des réserves de glycogène. Les stocks sont trop bas ? Même les plus entraînés finissent par heurter le mur.

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Voici comment différentes disciplines sollicitent ces ressources énergétiques :

  • Sport d’endurance (course, cyclisme, natation) : le glycogène devient la source principale du moteur.
  • Musculation ou efforts fractionnés : la demande reste ponctuelle mais intense, réclamant une recharge rapide en glucose.

La nutrition sportive doit alors viser juste, doser précisément les glucides pour soutenir la performance, accélérer la récupération et parfois aider à la gestion du poids. Les débats autour de l’alimentation sportive et glucides font du bruit, mais la littérature est claire : sans glucides en quantité adaptée, tenir la distance relève du défi.

Comment les glucides agissent-ils avant, pendant et après l’entraînement ?

Avant de chausser les baskets, miser sur des glucides complexes assure une énergie durable. Favorisez le pain complet ou le riz brun, qui libèrent progressivement le glucose vers le muscle. L’idée ? Remplir les réserves de glycogène et anticiper l’effort. Un petit-déjeuner de flocons d’avoine ou de patate douce, avalé quelques heures avant l’entraînement, offre une base solide pour le corps.

Pendant l’effort, le besoin de ravitaillement varie selon la durée et l’intensité. Passée l’heure d’activité, un apport en glucides simples prend le relais pour maintenir le cap et repousser la fatigue. Barres énergétiques, gels ou boissons isotoniques fournissent un glucose immédiatement exploitable par le corps. En musculation, sauf séance marathon ou fractionnée, cet apport reste moins indispensable, mais les plus méticuleux surveillent de près la glycémie.

Après la séance, la récupération repose sur un duo : glucides pour recharger les réserves de glycogène, protéines pour reconstruire la fibre musculaire. Les études recommandent un ratio autour de 3:1 (glucides : protéines) dans les deux heures suivant l’effort. Un jus de fruits avec un yaourt ou une tartine de pain accompagnée de fromage blanc répond à cette logique gagnante.

Adapter sa consommation de glucides selon son activité et ses objectifs

La consommation de glucides n’obéit à aucune règle absolue. Elle doit s’adapter au sport pratiqué, à la fréquence des entraînements et au but recherché. Pour bâtir du muscle, les apports peuvent atteindre 5 à 7 g de glucides par kilo, selon l’intensité et la régularité des séances. La course d’endurance et le cyclisme exigent un volume glucidique supérieur à la musculation, mais la qualité nutritionnelle des aliments reste un critère majeur.

Quelques repères pour ajuster son alimentation selon ses priorités :

  • Pour la prise de masse : privilégier des sources de glucides complexes comme le riz brun, la patate douce ou les flocons d’avoine pour soutenir la croissance musculaire et la récupération.
  • En phase de sèche, diminuer la charge glycémique tout en conservant assez de glucides pour préserver la masse musculaire. Miser sur des aliments riches en fibres et à index glycémique bas pour éviter les fluctuations de la glycémie.
  • Pour les sports d’endurance, répartir les apports tout au long de la journée et les moduler selon la charge d’entraînement.

Il faut aussi tenir compte de sa sensibilité à l’insuline et du risque de diabète de type 2 si le terrain s’y prête. La variété alimentaire reste le socle, associant vitamines, minéraux, micronutriments et, au besoin, compléments alimentaires comme les gainers, probiotiques ou oméga 3. Les apports glucidiques s’ajustent selon les cycles : repos, préparation, compétition, pour rester en phase avec le profil du sportif et ses objectifs.

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Conseils pratiques pour intégrer les bons glucides à son alimentation sportive

Construire une alimentation sportive efficace ne consiste pas à multiplier les assiettes de pâtes. Variez les plaisirs : les céréales complètes, riz brun, quinoa, patate douce et flocons d’avoine alimentent l’effort de façon régulière, sans provoquer de pics de glycémie. Les pommes de terre, si elles sont bien cuisinées, offrent une source fiable. Pour les séances à venir, un peu de fruits secs ou une banane en encas : le glucose immédiatement disponible prépare le corps à l’action.

Voici quelques clés pour faire les bons choix au quotidien :

  • Favorisez les glucides complexes plutôt que les sucres raffinés, qui provoquent de brusques montées d’insuline suivies de coups de mou.
  • Associez toujours fibres, protéines et lipides pour ralentir la digestion et prolonger la disponibilité de l’énergie.
  • Privilégiez les cuissons courtes : les cuissons longues élèvent l’index glycémique et réduisent l’effet rassasiant des aliments.

Pour un repas pré-entrainement, l’idéal consiste à miser sur un apport équilibré trois heures avant l’effort, en associant pain complet, légumineuses ou quinoa. Après l’entraînement, une combinaison glucides-protéines restaure efficacement les réserves de glycogène et booste la récupération musculaire. Plus que la quantité avalée en une fois, c’est la régularité des apports qui facilite l’enchaînement des séances et l’adaptation du corps.

Au bout du compte, la gestion des glucides n’est ni un carcan ni un dogme, mais une variable d’ajustement pour chaque sportif. Trouver son propre équilibre, c’est ouvrir la voie à des progrès durables, séance après séance, sans jamais laisser la fatigue dicter sa loi.

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